mercredi 15 juillet 2015

Lettre à Chris

Cher Chris,

Dans les Pyrénées tu nous as rappelé tes pires ainés. Armstrong, le bras fort, trop fort, si fort qu’il jouait de la trompette sur la Lune. Tu nous as fait penser à Ricardo, t’as le look coco Ricco ! Ou bien encore au danois aux pattes de coq, Rasmussen, qui nous a bien plumés. 
Comme eux, quand Christopher devient Chris trop fort, évidemment émergent des doutes. Alors, avant qu’on ne fasse de toi l’Antéchris en te jugeant trop vite, je prie pour que tu nous offres un cadeau avant la fin de ce Tour que tu domines des pédales et du casque : 

Un peu d’humain, que diable ! 
Une goutte de sueur peut-être, un instant de panique, un vertige, une fringale, pourquoi pas ! Mais sois humain, Chris, montre-nous que sous ce casque il y a une tête fragile qui commande des jambes à son image : friables, imprévisibles, incertaines. 

Que tes attaques du tac au tac soient le fruit d’un entrainement qui en aucun trait ne ment. 
Que ta vélocité soit naturelle, que ta préparation soit nature, elle. 
Les Alpes t’attendent au tournant, que ta trajectoire reste propre, garde ta ligne Chris. 

We believe you can touch the Sky. Mais touche-le proprement. Ce sport qui fait la lessive comme aucun autre, qui lave plus blanc que blanc, a encore besoin d’amour. On ne souhaite que croire en ta propreté, mais aide-nous et ne nous déçois pas.
Nous ne voulons pas de Chris crucifié mais croire en un Froome cru, et s’y fier. 

À bon entendeur,

La Musette


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