Au départ de Livarot, Chris n’en a pas fait tout un froomage. On lui a pourtant proposé un petit jaune et il l’a poliment décliné, refusant de porter ce pastis pastiche à sa bouche. Et il rit car on lui reproche d’être hypochris.
Affûté et affiné tel un bon fromage, comme Wiggins l’amateur de rock fort put l’être avant lui, Froome d’Ambert et contre tous a donc porté à sa façon un toast en l’honneur de Tony Martin. L’absence de jaune sur la route du Tour est donc déclarée, et c’est un Froome aux pattes molles qui laisse le célèbre maillot au Havre, à bon port, salut !
Sur la route, il y a Delaplace pour tout le monde. Et Anthony, le local du jour s’est fait plaisir à l’avant du cortège. Le normand nomade, normal, pas morne, ne manque pas de mordant, dis ! Il se fait suivre par un breton, séché après les averses de la veille : Brice Feillu, droit et grand comme un arbre. Teklehaimanot est aussi de l’aventure, décidément, loin de l’Érythrée et de sa dictature, il aime que son diktat dure. Durasek, enfin, les accompagne, après avoir bien rechargé les batteries, le croate tombe pile dans l’échappée.
Le reste sera morne plaine. Un long jeu de chat et de souris, à toi, à moi, les échappées suent pendant que le peloton pacha sourit. Le longiligne érythréen prend du pois, conserve sa varicelle qu’il ne veut pas contagieuse, et bosse fort comme un détroit turc dans les bosses. Puis la fatalité s’abat : les déserteurs de Gobi sont gobés.
Le britannique Mark des poings
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