mardi 7 juillet 2015

Étape 4 : Tony par cœur et courage

Partir de Seraing est quelque chose d’osé dans le monde de la chasse à la piqûre. Mais pas de pavé dans la mare, le dopage reste au dos des pages sombres que l’on espère tournées depuis longtemps, en espérant qu’il n’y ait d’opé que des coureurs clairs comme de l’eau de Stephen Roche.

C’est donc gorgé de sérénité que le convoi coloré de la route du Tour s’est élancé vers Cambrai. Côté étape, la belle n’avait pas de cambrure et était plutôt plate pour des hommes en forme. Son seul piment : de beaux gros pavés. 

Le traumatisme des chutes d’hier a peut-être calmé les ardeurs abruptes des hardeurs flahutes, mais les secteurs, d’habitude si sectaires, à un point tel qu’ils sélectionnent soigneusement leurs spécialistes, n’ont réussi à piéger personne. 
Sinon le malheureux Pinot, simple flop. Pour le franc-comtois, c’est encore un franc compte à rebours à débourrer. Dans le fond comme dans la forme, c’est une petite forme qui lui fait toucher le fond. 

La frontière belge est passée, rien à déclarer, sinon notre flamme toujours plus ardente pour la petite reine de nos cœurs. Les coureurs font voler la poussière et dépoussièrent encore un peu plus le passé glorieux de leur sport. L’équilibre instable des vélos nous captive, il flotte au dessus des coureurs une épée de Damoclès en fer du Nord. Quelque chose d’épique navigue dans l’air, un parfum de légende.

Les freins de Froome crissent et sous les pavés, la page se tourne. La victoire offre son V au tonique Martin, enfin récompensé après tant de chances perdues au millimètre pour le méga-maitre du temps. Tony, on le connait Parker, alors frère Jacques, sonnez les Martin ! Le king dingue, donc. 

Le jaune, volage et qui multiplie cette année les conquêtes, les compagnes au fil de ses quêtes et de ses campagnes, aime récompenser les audacieux. Légitimement il vient donc s’installer sur les épaules solides du rouleur l’allemand, qui enfin, ne se sent plus roulé.

Opération coup de poing réussie pour Martin

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