samedi 3 janvier 2015

2015, à quoi tu rimes ?

Avant de développer plus avant ce que sera, et ne sera pas 2015, chère lectrice, j’aimerais vous souhaiter – donc je vous le souhaite – de ma plus belle plume – je ne dis pas qu’elle est belle – une bonne année, une bonne té-san, une bonne semaine, une bonne née-jour, une bonne trée-ren ! Perso, l’année a à peine starté que je suis déjà qué-blo dans les chons-bou, c’est dire si mon train de vie est chamboulé, je ne reconnais plus ni mes p’tits ni mes gros, p’tin moi qui rêvais de changement !

Le changement, ce n’est pas maintenant. Ça tombe bien, les placards sont encore pleins de chocolats ! C’est pour cette raison d’ailleurs, que je ne prends généralement de bonnes résolutions qu’à partir du mois de février, quand les cards-pla sont vides. Mais cette année, une fois n’est pas coutume, mes bonnes résolutions n’ont rien à voir avec ma ligne. Que de témérité ! Je ne vous cache pas que je m’avance, prudent, sur un front qui m’est inconnu. Je dirais même que mes bonnes résolutions sont cette année d’un pittoresque inégalé. Elles sont au nombre de deux… Je meurs d’envie de vous les cacher plus longtemps, mais je ne peux. Voici la première :

« Ma première bonne résolution sera celle de ma télé. »

Ça che-mar bien, ça, comme bonne résolution ! J’y vois tout de suite plus clair, dans 2015 !
Ne nous enflammons pas. Ma deuxième résolution est nettement plus re-lou :

« Ma deuxième bonne résolution sera celle de l’équation 2015 = 5*13*31. »

J’ai toujours été une bille en maths. Une année entière ne sera pas de trop pour résoudre cette équation polynomiale du 2015e degré sans inconnue. Je ne sais par où attaquer le problème. J’y ai déjà pourtant bien réfléchi toutes les vacances. En plein réveillon, j’ai cru que j’avais une piste, alors j’ai développé mon raisonnement sur la nappe phréatique de ma belle-mère. Quand je lui ai dit que j’obtenais 1 = 0, elle m’a hurlé dessus. C’est pire que la prépa. Chère lectrice, ne reste point sourde à tous mes cris, mes S.O.S. ! Je t’en prie, use du formulaire de contact de ce blog afin de me souffler la bonne réponse ! Résous, que ma joie demeure ! Mais de grâce, que les nazes arrêtent ! Un certain Albert, qui doit être bien con, m’a écrit d’outre-tombe, texto : « 2015 est un multiple de 13, CQFD. » Ouate de phoque !?! Albert, non seulement vous ne résolûtes rien, mais en plus vous me fîtes baliser ! Je suis superstitieux et treize ne me dit rien qui vaille…

Un peu comme ces quelques mots terribles, "meurtre", "monstre", "belge" qui ne riment avec rien, je crains très fort que deux mille quinze, comme deux mille quatorze, ne rime à rien. En ce moment, je regarde mon agenda. Imaginez-vous la scène ? Elle ne fait pas particulièrement rêver. Je trouve que mon agenda est particulièrement vide. A part le 21 mars, malgré la bonne résolution de mon monocle, je ne vois en 2015 aucun jour qui justifie la peine de se lever. Le 21 mars, c’est la Journée mondiale de la poésie. Le jour de Noël dernier, sur la nappe de ma mère, j’ai concocté pour l’occasion un hymne à la paix qui ne manquera pas de faire fureur, et de démontrer à la terre entière que je pète plutôt haut sur l’échelle de Richter :

Surmontons nos doutes
Coûte que coûte
Pour vivre en paix
Prout que prout

Ceci dit, il faudra être solide pour se lever frais et dispos le 21 mars 2015 au petit matin. Nous aurons tellement clubbé la veille… A l’occasion du 300e anniversaire de la mort de Louis le Quatorzième, j’ai demandé à la Lune – et le Soleil ne le sait pas – d’organiser une petite sauterie en son honneur, agrémentée d’une reconstitution de sa disparition tragique. Ma bonne Lune a fait les choses si bien que chacun pourra assister au spectacle, non seulement à Versailles, Chambre du Roi, mais dans l’Europe entière : le 20 mars, éclipse totale de Soleil.

En 2015, cette année à quatre chiffres dont la somme fait huit, cette même année que mon aïeul François Marie (1781-1832) eût volontiers nommée l’An CCXXIV de la République française, l’eût-il connue, en 2015 quoi, soit deux cents ans après, la Prophétie se réalise et l’Histoire se répète. Le 31 octobre de cette année dont le nom disgracieux ne rime qu’avec lui-même, en vérité, en vérité, je vous le dis, le 31 octobre 2015, en rugby à XV, dans une ambiance très crunchy, c’est Waterloo à Twickenham. Mais dans nos esprits très français, la plus célèbre des louzes cédera bientôt la vedette à la plus fameuse des victoires : Marignan, c’était il y a cinq cents ans. Ce qui signifie que, les calculs de la rédac' qui ne sauraient être faux étant exacts, François Ier s'attelle à un cent-unième quinquennat. Ni plus, ni moins. Record ?


2 commentaires:

  1. "Ah je jouis devant tant d'aigreur, en ce miroir" comme eût pu l'écrire la Castafiore. Ah ça je dois bien l'avouer, vous me plûtes et vous m'épatâtes dès la première lecture selon Saint Probel (qui, lui, a le bon goût, contrairement à 2015, de rimer avec hydromel). Alors oui, c'est nain-porte-quoi, et ça ne vole pas très haut (d'ailleurs malheureusement, attention, le lancer de nain est interdit, quoiqu'il porte). Mais franchement, comme souvent quand ça pique comme ça, qu'est ce que c'est bon !

    Signé : H. (Parce que je suis ici incognito. D'ailleurs je sais pas qui c'est Ito, mais il prend cher. Avec un nom comme ça, c'est probablement un Niak, Ito, à moins que ça ne soit un pack ?)

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  2. Cher H.
    Merci pour votre commentaire. Votre plume est à la hauteur de ce blog. Si vous brûlez d'impatience de nous déclarer votre flamme plus longuement, n'hésitez pas à nous le faire savoir et votre billet, qui sera très bon, sera publié dans la catégorie des admirateurs.
    Gros bisous. CP

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